Dans cette œuvre de jeunesse, Dali représente une corbeille en osier contenant quatre tranches de pain, dont l'une est beurrée. La corbeille est posée sur une nappe dont les plis permettent de mettre en valeur la maîtrise technique de l'artiste. Il sait peindre, il sait dessiner, et le montre. La nature morte est d'ailleurs d'un réalisme quasi photographique.
.
La nappe prend toute la lumière, laissant le fond dans un brun presque noir. Des jaunes, des ocres, des beiges se mêlent pour donner ce presque blanc...
.
Dans les natures mortes, le pain est souvent représenté. Il symbolise à la fois l'hospitalité, la nourriture dans ce qu'elle a de plus essentiel. Sa dimension est aussi religieuse, avec la référence à l'eucharistie.
.
La corbeille de pain est une huile sur bois de 1926, conservée au musée Salvador Dali à St Petersburg (USA).
Dali reprendra le même titre pour un tableau de 1945, la corbeille contient alors un unique morceau de pain. La composition est plus simple, sans nappe, sans la virtuosité des drapés.

J'en veux pour preuve ce plat de serpentine, une pierre verte marbrée, taillée au 1er siècle avant JC ou au 1er siècle après JC. Au 9e siècle, à l'époque carolingienne, ce plat a été transformé en patène. Rien n'a été trop beau pour l'usage liturgique, tout de même destiné aux rois de France : des poissons d'or ont été incrustés, rappelant le symbole paléochrétien de reconnaissance des chrétiens. La monture d'orfèvrerie cloisonnée qui lui a été ajoutée est impressionnante, constituée d'or, de pierres enchâssées, grenats, saphirs, perles et émeraudes, ainsi que de verres de couleurs.
.
Cette patène, d'un diamètre de 20 cm, a fait partie des "regalia" (les objets symboliques de la royauté), conservée dans le trésor de l'abbaye de Saint-Denis avant d'entrer dans les collections du Louvre où elle est toujours visible.
.
D'autres usages, d'autres objets... Tout ce que nous considérons comme objets d'art a pu changer d'affectation, avant que nous en fassions des objets réservés aux musées. Peut-on encore l'envisager ?

#art #culture #recyclage
.
.
.
.

Plus qu'une simple danse, Camille Claudel nous donne à voir une étreinte sensuelle. Peut-être un symbole de la passion tumultueuse que l'artiste vivait avec Auguste Rodin ? Les valseurs sont ici seuls au monde, presque nus. Les draperies contribuent à la sensation d'entraînement et à l'intemporalité de l'œuvre.
.
A propos de La Valse, Léon Daudet écrit : « Un haut et large esprit a seul pu concevoir cette matérialisation de l’invisible ». Il ne fut pas le seul à en reconnaître, à l'époque, le caractère exceptionnel.
.
Plusieurs versions existent : le musée Camille Claudel en conserve une en grès flammé. D'autres ont été fondues en bronze.

Un galon brodé d'or borde son vêtement bleu. Un soin particulier a été apporté à la chevelure bouclée. 

L'histoire de l'art n'est pas toujours un long fleuve tranquille, où les attributions seraient évidentes, où il suffirait de regarder une œuvre pour savoir à qui nous la devons. Ce Christ, Sauveur du Monde, dans cette version dite "Cook", du nom d'un de ses proprirétaires, n'a pas fait uniquement parler de lui parce qu'il est le tableau le plus cher jamais vendu (450 millions $, une paille !) mais parce que les experts ne s'accordent pas pour savoir s'il a été ou non peint de la main du grand Léonard, ce qui justifierait toutes les folies. Il va de soi que le propriétaire n'en démord pas,  certains spécialistes y voient la participation du grand Léonard, d'autres la production de son atelier ou une simple copie. Le sujet a en effet été traité, copié, réutilisé à de nombreuses reprises au 16e siècle. 

Les restaurations sont massives. Il ne reste presque plus rien de la couche picturale d'origine, une main, peut-être. Le bois de noyer lui-même a été cassé en plusieurs endroits....

Vous aimez les mystères de l'histoire : alors, Vinci ou pas Vinci ?  

Si les spécialistes ne sont pas unanimes, je ne me hâterai pas d'avoir un avis...

Les étoffes sont souples, la blancheur en est relevée par des motifs et des broderies. En bouquets et en buissons, les fleurs apportent des taches colorées par endroit, blanches à d'autres. La nature apparaît domestiquée, mais les arbres semblent pousser librement, laissant passer la lumière entre leurs branches. La place centrale est occupée par un arbre. La luminosité est vive, les trouées lumineuses offrent, par contraste, une belle mise en valeur des ombres. Quel talent d'en si bien rendre les effets ! 
.
Les visages sont imprécis. Plus que de portraits, Monet a recherché l'impression laissée par un moment serein dans un jardin aux allées parfaitement entretenues, où la vie et la lumière circulent et vibrent. 
.
Pour réaliser sur le motif cette toile de grande taille (2m x 2,5m), Monet n'a pas hésité à utiliser les grands moyens : faire creuser une tranchée et y descendre la toile à l'aide d'une poulie pour en peindre la partie haute. Audacieux...

Cette huile sur toile de 1866 est conservée au musée d'Orsay.